Mon pire cauchemar est devenu ma mission de vie
Mon addiction aux drogues, pourquoi je suis devenu addict, comment je m'en suis sorti, ce que je fais aujourd'hui
Introduction
Les 25-35 ans se détruisent à la drogue de l’amour.
La MDMA c’est facile à avoir, ça ne coûte pas cher.
Et quand tes parents t'ont jamais dit je t'aime, t'es un prospect qualifié.
Crois-moi, je sais de quoi je parle.
L'avantage comparé à la cocaïne.
C'est que ça coûte pas cher.
En boîte, dix balles la pilule.
Chez le dealer tu l’as à 5.
Sur le darknet 2€ la P.
Quand t'es paumé, mal dans tes baskets.
Pour le vendredi soir, c'est le plan parfait.
Ça te donne le gros câlin que ta mère t'a jamais donné.
De ton père, la tape sur l'épaule que t'attendais.
Pendant quelques heures, t'oublie tout.
Tu as de l'énergie comme jamais.
T'es amoureux de tout le monde.
T’as 1000 idées à la seconde.
Tu crois que t'es un génie.
T’oses exprimer ce que tu dis jamais.
T'as confiance en toi.
T'as de l'importance.
T'EXISTE.
Tu vas te taper devant de la techno pour enchaîner des pas de danse répétitifs. Sur une musique que t'écouterais même pas si t'étais pas défoncé.
Seulement la MD, c’est une drogue.
Et qui dit drogue.
Dit descente.
Tu te réveilles à 15h le lendemain.
Mal au crâne, angoissé sous tes draps.
Quelques sueurs du produit qui s'évaporent.
Ta couette et tes coussins trempés comme jamais.
Ta bouteille d'eau pas loin, c'est ta meilleure amie.
Ta bouée de sauvetage.
Celle qui t’empêche de crever déshydraté.
Et qui soulage ta bouche sèche comme le sable.
Soirée Netflix.
En attendant que ça passe.
Une petite bière, histoire de ralentir la chute.
2j après, le dimanche tu ressembles à rien.
Pas capable de faire 2+2 dans ta tête.
Mais demain c’est lundi, faut aller se coucher.
Demain tu repars au taff.
T'auras zéro énergie jusqu’à mercredi.
Mais un seul truc en tête.
Jeudi arrive, tu passes commande.
Et ça recommence.
Les premières fois, tu te dis je gère.
Être accro n’arrive qu’aux autres.
2 ans après, t’es en plein dedans.
Mais tu te ments à toi-même.
De toute façon, "tout le monde" le fait.
Ça, c'était ma vie il y a 6 ans.
Et encore celle d'un tas de gens aujourd'hui.
CEO, employé, ouvrier, freelance...
Du 16e à Paris jusqu'aux calanques...
Alors pourquoi ?
Pourquoi "tout le monde" se défonce comme ça ?
Hein ?
Moi j'ai capté.
Je suis tombé.
Je me suis relevé.
Maintenant à chaque fois que j'en vois un se défoncer, je sais.
Je sais ce qui lui manque.
Je sais ce qui le traverse.
Je sais ce qu'il lui reste à faire pour aller mieux.
Mais j'ai pas le pouvoir de les changer.
Alors je raconte mon histoire.
Dans l'espoir que dans leur esprit.
Une petite graine, j'arrive à planter.
Dire que la drogue c’est mal, ça ne sert à rien.
Ça ne va pas les arrêter.
Mais.
Apprendre aux gens à exprimer ce qu’ils ressentent.
Leur apprendre à communiquer leurs angoisses.
À extérioriser leurs peurs…
Leur apprendre à mettre des mots sur leurs blessures profondes.
C’est ça la clé !
Car après tout, dites-moi.
C’est quoi le rôle d’un psy ?
C'est de vous faire parler.
Pourquoi je suis tombé dans la drogue ?
Depuis tout petit, je vivais avec une puissante angoisse logée dans ma poitrine.
Ma vie n’avait pas de sens.
J’avais des difficultés à établir des relations sociales.
Je ne me sentais nulle part à ma place.
Je vivais le moindre événement comme une épreuve.
Et un jour de l’année de mes 19 ans, après une rupture difficile, j’ai demandé à une connaissance s’il voulait bien me donner son sachet de cocaïne pour que je me fasse une ligne.
L’angoisse avec laquelle je vivais en permanence était devenue trop forte.
Je ne pouvais plus la supporter.
Il me fallait quelque chose pour m’évader et calmer la douleur.
J’ai sniffé une première trace.
Et ça a super bien marché.
Dès les premières fois, j’ai réussi à déconnecter.
Alors, j’ai recommencé.
Ma vie était devenue “une soirée”
J’avais trouvé la solution pour vivre malgré ma douleur.
“Faire la fête” était devenu ma religion.
Je ne pensais qu’à cela.
“Quand sera la prochaine soirée ?”
“Avec qui vais-je faire la fête ce week-end ?”
De mes 19 à 26 ans, j’ai consommé : cocaïne, mdma, ecstasy, cannabis, tabac, alcool
Au début c’était un tout petit peu, juste pour dire.
Mais rapidement il m’en a fallu plus.
Les 2 à 3 traces par soirée des débuts se sont rapidement transformées en demi gramme. Puis en gramme entier.
Des prises de coke toujours accompagnées d’alcool pour contrer les effets excitants.
Puis en traînant avec des gens qui consommaient, j’ai vite découvert le milieu musical techno, les soirées électro, les festivals…
J’ai découvert la MDMA et les pilules d’ecsta.
Pour redescendre, je fumais du cannabis.
Mais sans surprise, l’angoisse qui m’avait fait plonger dedans n’a pas disparu.
Elle s’est même intensifiée.
Au fil des années, je me suis enfoncé dans les drogues pensant échapper à la réalité.
Sans me rendre compte que j’étais devenu prisonnier des produits.
Me défoncer était devenu mon mode de vie.
7 années de descente aux enfers
Comme je te disais, au début c’était quelques lignes en soirée.
7 ans plus tard, j’en étais à 3 grammes de cocaïne + 2 bouteilles de rhum en 48h.
Seul, sans fermer les yeux et sans sortir de ma chambre.
Aujourd’hui, je me suis libéré de mes addictions.
Comment je m’en suis sorti ?
Le plus dur, c'était pas d’arrêter d’en prendre.
Mais de regarder en face pourquoi j’en prenais.
L’addiction n’est pas un choix, un échec moral ou un manquement éthique.
Ce n’est pas non plus un manque de caractère, ni un manque de volonté.
Pas non plus une maladie mentale héréditaire...
Non ça, c’est ce que la “SOCIÉTÉ”, et peut-être “tu”, penses de l’addiction.
👉 L’addiction, c’est une tentative d’échapper à la souffrance humaine.
Ce n’est pas facile d’en parler en public, mais je pense que témoigner est important.
👉 J’ai grandi pendant 25 ans sous l’emprise d’un de mes deux parents
J’ai connu la violence psychologique en grande partie, et puis physique parfois aussi.
Un environnement dans lequel j’étais en état de stress permanent.
Mon rôle à moi en tant que gamin, c’était de répondre aux attentes pour satisfaire l’ego de l’autorité. Et puis de ne pas faire de vague, pour ne pas éveiller la psychose du camp d'en face.
Pourtant indispensables à la vie, il n'y avait pas de place pour mes besoins fondamentaux.
Il n’y avait donc pas de place pour l’expression de mes émotions.
En général, l’humain se remet de la plupart de ses traumatismes via un processus de résilience naturel s'il évolue dans un environnement sain.
Mais que se passe-t-il lorsque vous vivez dans un lieu où le stress intense est permanent ?
Quand l’angoisse vous serre la poitrine du soir au matin et du matin au soir, tous les jours de l'année.
Sans jamais avoir la capacité d'extérioriser ce qui bouillonne à l’intérieur vous ?
👉 C’est pour atténuer cette douleur que je suis tombé dans la coke.
Ma porte de sortie ?
Je l’ai trouvée grâce à l’écriture thérapeutique.
J’ai écrit tous les faits, tous les mots, tous les souvenirs qui me hantaient.
J’ai écrit des centaines de pages sur tout ce qu’il m’était arrivé.
Et puis un jour, je me suis posé.
Et j'ai regardé la vérité en face.
👉 Ce jour-là était le pire jour de ma vie.
J’ai mis des mots sur les choses.
Emprise, manipulation, dépendance…
La merde est remontée à la surface.
👉 Mais c’était aussi le PLUS BEAU jour de ma vie.
Car ce n’est qu’une fois après avoir compris et accepté ce qu’il m'était arrivé que j’ai compris pourquoi je consommais.
Et ce n’est qu’à ce moment-là,
Que j’ai pu construire un plan pour m’évader 🕊️
De l’emprise comme de la drogue.
Mon plan pour m’évader de l’emprise et de la drogue
Voici 5 éléments marquants qui m’ont permis de m’en sortir.
☀️ 1) Les témoignages
J’ai passé des nuits entières pendant de longs mois à consulter les 50es pages et + de Google pour trouver des récits de personnes qui vivaient la même chose que moi. Prendre conscience qu’une vie après l'emprise et la drogue était possible m’a donné de l'espoir.
☀️ 2) L’écriture
Quand j'étais au fond du trou. Je n'avais pas d’argent pour une thérapie et plus grand monde à qui parler. Quand j'ai pris conscience de mes problèmes familiaux puis de drogue, j’ai écrit tout ce qui m'arrivait et ce que je ressentais. J'ai des centaines de pages écrites à la main en ma possession dans lesquelles se cachent aujourd'hui plusieurs projets de livre.
☀️ 3) Le sport pour la confiance
J’étais mince, pas très vaillant et en mauvaise condition physique. Je me suis mis au vélo 1h30 à 2h par jour. Puis à la salle de sport 4 heures semaines. Tout ça progressivement. En 6 mois, j’avais le corps dont j’avais toujours rêvé. J’étais bien ancré dans le sol, la tête droite et le torse bombé. Ça m’a bien supporté pour reprendre confiance en moi et traverser les épreuves.
☀️ 4) Arrêt de l’alcool
Je n’ai pas connu la dépendance à l’alcool au sens strict du terme, mais boire 3 bières faisait remonter mon envie de consommer de la coke. Alors j’ai totalement arrêté l’année de ma sortie des produits stupéfiants. Aujourd’hui, je "pourrais" boire un bon verre de vin de temps sans avoir une envie irrépressible de drogue. Mais je ne prends pas le risque. La vie sans alcool ce n'est pas qu'un truc d'ancien alcoolo.
☀️ 5) La musique
Résiste de France Gall, Tout l’album Jeanine et particulièrement, C’est beau la folie de Lomepal, Tout le bonheur du monde de Sinsémilia, On écrit sur les murs de United Kids. Voilà les musiques qui m’ont aidé à garder le cap. Et je les écoute encore aujourd'hui.
Ce ne sont pas évidemment les seules et uniques choses qui m’ont aidé.
Mais ce sont les plus marquantes.
(Cette newsletter va servir à te détailler mon parcours en profondeur)
Aujourd'hui, j'ai envie de crier le message OUI on peut s'en sortir 🙌
De l'emprise familiale comme de la drogue.
Un cas n'est pas l'autre.
Tout le monde ne réagit pas de la même façon aux événements.
Mais dans tous les cas une issue existe.
Et une vie riche et pleine de sens se trouve au bout du chemin ❤️
PS : cette photo a été prise lors d'un shooting au Vietnam. Je m'étais offert cette séance pour fêter ma première année sans substance.
Mon pire cauchemar est devenu ma mission de vie
Je ressens et j’absorbe sans filtre les émotions des autres. (Bonnes comme mauvaises)
C’est cool car ça m’apporte des compétences sociales utiles : empathie, écoute, anticipation, perspicacité…
Mais aussi très naze. Car si j’fais rien pour me protéger, je subis une surcharge émotionnelle terriblement handicapante.
Les émotions des autres s’ajoutent aux miennes jusqu’à ce que mon cerveau entre en ébullition puis sature. Corps et esprit se mettent sur OFF comme un appareil ménager qu’on aurait trop fait chauffer.
C’est si handicapant que j’ai un jour eu le besoin vital de comprendre d’où ça venait. De comprendre ce qui m'avait rendu sensible à ce point.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle.
Mère défaillante.
Père alcoolique et absent.
Beau-père à la main légère.
Les vingt 1ères années de ma vie, mon cerveau était branché en mode survie.
Tenter de comprendre mes dysfonctionnements familiaux était en fait ma porte de sortie.
“Mais pourquoi?”
Pourquoi tout cela m’arrive-t-il ?
Pourquoi sont-ils comme cela ?
Comment m’en sortir ?
Sans m’en rendre compte, ces questions existentielles ont développé mon empathie et une extrême sensibilité.
Et fait naître en moi un intérêt profond pour : la psychologie humaine.
Comprendre le comportement humain me passionne aujourd’hui au plus haut point. Et quand je prends du recul sur mon parcours. Je réalise que c’est le fil rouge de ma vie.
Je compris cela il y a 5 ans mais j’ai pas osé me lancer dans cette voie car je pensais que c’était :
- Trop tard pour commencer des études à 25 ans.
- Trop difficile d’étudier car j’ai arrêté l’école à 16.
SAUF qu’en mai 2023, j’vais avoir 30 ans.
J’viens de réaliser que la vie est courte et que si je devais mourir demain, j’aurais des regrets.
Surtout celui d’être passé à côté de ce qui m’anime plus que tout au monde.
Càd : « Donner un sens à ma vie en donnant du sens à mon passé »
J’ai eu une vie difficile pendant 25 ans.
Et je veux que ça serve à quelque chose.
Là voilà ma mission de vie 💙
Je veux aider celles et ceux qui ont l’envie et le besoin de travailler sur eux pour sortir de :
- la dépendance
- l’addiction
- traumatismes liés à l'enfance
Je veux rendre ces années utiles en mettant mon vécu, mon empathie et ma sensibilité à leur service.
Parce que ce passé n’aurait aucun sens si je ne lui donnais pas celui-là.
Mes 25 premières années sur Terre furent un réel cauchemar.
Mais aujourd’hui, c’est mon plus beau cadeau.
J’aurai 30 ans dans 6 mois.
Et je vais m’offrir des études universitaires en psychologie pour donner un sens à mon existence et à celles des autres.
Prise de parole sur Linkedin
Ce que tu viens de lire est ma première prise de parole sur Linkedin qui date de fin décembre 2022.
Dans cette première édition de “Sortir de l’addiction” j’ai repris plusieurs posts que j’ai publiés sur la plateforme.
Quand j’ai commencé à parler de mes addictions en public, je ne savais pas du tout quels retours j’allais avoir.
Et quelque chose de dingue est arrivé.
Mes posts ont généré une dizaine de milliers de likes et dépassé le million de vues en l’espace de quelques semaines.
J’ai pris 3500 abonnés.
J’ai été contacté par des journalistes de grands médias.
J’ai témoigné en direct sur CNEWS.
Et j’ai reçu des dizaines de témoignages d’addicts et d’ex-addicts touchés par mon histoire.
Naissance du podcast “Sortir de l’addiction”
J’ai créé ce podcast pour partager mon histoire et développer tous les outils qui m’ont permis de sortir de mes addictions.
Je vais inviter des addicts, ex-addicts et des professionnels de la santé mentale qui viendront te partager des outils concrets pour prendre soin de toi et redonner du sens à ta vie.
Je partagerai aussi les coulisses de mon projet car depuis que j’ai pris la parole sur mes addictions, j’ai eu des propositions d’écriture de livre et tout un tas de nouvelles possibilités professionnelles s’ouvrent à moi.
Mon objectif : te donner le maximum d’outils et le plus d’inspiration possible pour que toi aussi tu reprennes le contrôle de ta vie.
Depuis que je suis sorti de mes addictions, j’ai développé une force de vie incroyable et je me sens plus que jamais capable de réaliser mes rêves.
Je vais donner mon maximum pour te transmettre cela.
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Gabriel
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Ces stats, c'est la partie cachée de l'iceberg Gabriel : une indication très claire que les addictions sont un sujet universel, qui touche bien plus de monde qu'on ne veut le croire.
Tu vas aider tellement de monde dans ta quête de sens, d'amour-propre et de transparence.
Abonnée et hâte de te lire au fil des mois 🌞